» » Recouvrir une Toiture ?

Carport pour deux Voitures

 

Ce n'est pas le fait du hasard si nos toitures, en France, bénéficient d'une grande variété de formes, d'éléments en mesure de les recouvrir

 

 

Cette diversité unique est tout simplement liée à la nature climatique de nos régions. Par exemple, les tuiles canal anciennes ont un rôle bien précis: évacuer rapidement l'eau d'une violente averse. L'ardoise très plate, posée sur un toit pentu, cas de la Bretagne par exemple, est parfaitement adaptée à la pluie qui se conjugue à un vent violent.

Il serait ainsi possible de multiplier les exemples à l'infini, ou presque. Donc, il est essentiel de respecter les coutumes locales, et la D.D.E., implantée dans chaque département, veille à ce que les toits répondent aux traditions régionales de construire. Pour nos pergolas en bois aussi, il faut se renseigner !

 

Une évolution des matériaux

Autrefois, pour des raisons évidentes (le transport ne s'était pas généralisé et seuls les matériaux locaux étaient exploités), peu de matériaux étaient utilisés. On faisait appel aux végétaux (paille, roseaux, bruyères), à la pierre sous multiples formes, au bois (comme pour nos chalets de jardin !) et, enfin, à la terre cuite.

Et puis, à partir du XIXème siècle, la couverture de toit se modifie en fonction de la naissance de nouveaux matériaux.

Ainsi, voyaient le jour, par exemple, la tuile en micro-béton, la tuile en terre cuite mécanique, les bardeaux d'asphalte, les ardoises d'amiante-ciment (!). La généralisation des transports permet aux matériaux de changer facilement de région. Les bricoleurs n'avaient qu'à bien se tenir !

 

Aujourd'hui quels matériaux?

Quelle couverture pour mon abri de Jardin ?

 

Les végétaux ont aujourd'hui presque totalement disparu de nos toits et  nous ne pouvons que le regretter. En effet, un beau toit chaume apporte, incontestablement, une note esthétique inégalée. Il demande toutefois un entretien régulier. Et peu de professionnels, aujourd'hui, sont en mesure de mettre en oeuvre un tel matériau. Le particulier n'est pas à même d'assurer lui-même la pose de chaume. 

La pierre tend également à disparaître, qu'il s'agisse de lauzes de dalles selon les régions, comme l'Auvergne par exemple. Les carrières ne sont presque plus exploitées et la charpente, en mesure de supporter un matériau de poids, doit être très résistante, entraînant un surcoût de la construction.

Les tavaillons, éléments bois, après une disparition presque totale, commencent à nouveau à couvrir nos toits. Au Mont-Saint Michel, par exemple, les charpentes rénovées sont couvertes de tavaillons. Le bois retenu peut très bien être du châtaignier, du mélèze, pour ne citer que ces quelques essences de bois. Spécifions que le bois résiste très bien dans le temps ! Sa pose doit toutefois être effectuée par un professionnel.

 

Il reste à évoquer la tuile, l'ardoise naturelle ou en fibre-ciment, sans oublier le bardeau d'asphalte ou shingle.

Les Tuiles : De la Tradition à l'Innovation

 

Les Tuiles Canal

 

La tuile canal, un matériau en terre cuite utilisé depuis des siècles, a évolué au fil du temps pour s'adapter aux besoins en construction. À ses débuts, elle ressemblait à un roseau coupé en deux dans le sens de la longueur, et son rôle principal était de permettre l'évacuation de l'eau. Alors que les Romains utilisaient autrefois deux éléments distincts pour créer un toit canal - une partie plate avec des bords relevés et une partie arrondie - l'évolution de la tuile canal l'a simplifiée. De nos jours, un seul module de tuile canal est alternativement posé sens-dessus, sens-dessous.

Selon les régions, cette tuile est appelée de différentes manières. Par exemple, on la connaît sous le nom de "tige de botte" en raison de sa méthode de fabrication artisanale. Les tuiles canal ont une longueur variable, allant de 20 à 60 cm. Pour les poser, on utilise un support discontinu constitué de chevrons de section triangulaire ou trapezoïdale, espacés en fonction des dimensions de la tuile. Le support peut également être composé d'un voligeage jointif de 18 mm d'épaisseur ou d'un support continu en céramique et béton armé précontraint. Les tuiles canal, munies de tenons d'accrochage, se fixent sur des liteaux.

Une autre option pour la pose des tuiles canal est l'utilisation de plaques ondulées ou nervurées en fibres de ciment. Ces plaques offrent une étanchéité efficace, tandis que les tuiles canal sont utilisées principalement à des fins décoratives. Il est important de noter que la pose de tuiles canal sur un support isolant, tel que le polystyrène expansé, n'est autorisée que sur des éléments spéciaux ayant fait l'objet d'une évaluation technique favorable conforme aux normes correspondantes.

Des innovations récentes dans le domaine des tuiles canal incluent des modèles plus grands avec des systèmes d'emboîtement. Ces tuiles offrent une pose plus rapide et peuvent alléger la charpente. En outre, les tuiles canal avec tenons d'accrochage garantissent une fixation solide même sur des structures légères, minimisant ainsi les risques de déplacement par grand vent, éliminant la nécessité d'utiliser des cailloux comme le fait parfois la tradition.

 

La Tuile Plate

 

La tuile plate est apparue au VIe siècle, offrant une alternative à la tuile canal. Cette tuile est constituée d'une plaque en terre cuite ou en microbéton présentant des tenons d'accrochage en dessous et des trous de clouage en haut. Elle peut être rectangulaire ou arrondie, auquel cas on l'appelle tuile écaille.

Les dimensions des tuiles plates varient en longueur de 23 à 43 cm, en largeur de 13 à 26 cm et en épaisseur de 0,9 à 1,3 cm. Pour des applications spéciales, comme l'habillage de tourelles, on peut choisir des tuiles plates au galbe particulier, telles que les tuiles girondées, pendantes, gauches ou gambardières, qui sont des termes techniques moins familiers au grand public. Le nombre de tuiles plates au mètre carré, ainsi que leur poids, varie en fonction du fabricant, mais la charpente doit être suffisamment solide pour les supporter.

En 1840, la tuile à emboîtement est apparue, révolutionnant l'industrie en offrant une meilleure surface utile en remplaçant le recouvrement par un système d'emboîtement. Ces tuiles, parfois appelées tuiles à glissement, ne possèdent pas d'emboîtement transversal et nécessitent un recouvrement plus important. Il existe des tuiles à simple, double ou triple emboîtement, en fonction du nombre de rainures et nervures sur les côtés et le dessus de la tuile, assurant ainsi leur assemblage.

 

En résumé, les tuiles canal et plates sont des éléments de toiture qui ont évolué pour répondre aux besoins actuels de la construction. De la tradition à l'innovation, ces tuiles offrent des solutions esthétiques et pratiques pour une variété d'applications architecturales.

L'ensemble des produits de cette famille est divisé en deux sous-famille:

 

- les tuiles petit moule ;

-les tuiles grand moule

 

Avec les grands moules, le nombre d'éléments, toujours au mètre carré, varie de 7 à 15 pour un poids compris entre 37 et 45 kg. Le litonnage est variable de 330 à 480 mm. Pour les tuiles du type petit moule, le nombre d'éléments est de 20, 21, 22 au mètre carré et le poids est compris entre 35 et 46 kg. Le litonnage varie, lui, de 240 à 280 mm.

Le Bardeau en Bois : Une Option Traditionnelle pour les Toitures

 

Le bardeau de bois, également connu sous le nom de tavaillon, est un petit élément de couverture qui se fixe par clouage. Les essences de bois utilisées varient en fonction des régions, parmi lesquelles on retrouve le châtaignier, le mélèze, et d'autres. Ces éléments de toiture sont généralement de forme quadrangulaire, avec des dimensions qui oscillent entre 30 et 50 cm de longueur, et 10 à 20 cm de largeur, pour une épaisseur de 15 mm. Il est possible de trouver des tavaillons taillés en pointe ou en arrondi pour créer des toitures avec un effet d'écailles, similaire à celui des ardoises.

L'installation de ce matériau est généralement effectuée par un professionnel en raison de sa spécificité. Le bardeau en bois nécessite un entretien limité, et sa durabilité est exceptionnelle lorsque le bois de base est de qualité. Cependant, il convient de noter que nous ne l'utilisons pas pour nos abris de jardin, car il est plus couramment employé pour des projets de toiture résidentiels.

Le bardeau en bois demeure une option traditionnelle pour les toitures, appréciée pour son esthétique naturelle et son excellente durabilité, tant que l'entretien adéquat est assuré.

 

Le Bardeau Bitumé : Facilité d'Installation et Innovations

 

Le bardeau bitumé, également appelé shingle, est peut-être l'une des options les plus accessibles pour les bricoleurs. Il est fabriqué de manière industrielle à partir de fibres de verre et de bitume, auxquels sont ajoutées des paillettes d'ardoise pour les finitions en ardoise, ou du gros sable pour d'autres teintes. Ce matériau est proposé en rouleaux d'une largeur d'1 mètre, composés de quatre éléments qui rappellent l'apparence de l'ardoise ou de la petite tuile plate grâce à leurs échancrures. L'installation du bardeau bitumé peut se faire au crochet, par clouage ou collage, en fonction du support. Sur des liteaux, la pose au crochet est préconisée, et cette méthode est parfois appelée "pose à la française". Sur des voliges, la pose est dite "à l'américaine".

De nouvelles innovations dans ce domaine élargissent les possibilités. Par exemple, il existe des bardeaux en écaille de 6 mm d'épaisseur, ainsi que des versions d'une élégance supérieure avec une mince couche de cuivre recouvrant chaque écaille. La durabilité de ces matériaux est particulièrement intéressante, garantissant une longévité considérable.

En somme, le bardeau bitumé est une solution accessible pour la couverture de toiture, adaptée aux bricoleurs, tout en offrant des options innovantes pour des projets de toiture exceptionnels.

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